Né à Moscou en 1940. Vit actuellement à Paris. Etudes d’arts graphiques et de décor de théâtre à l’école des beaux-arts de Moscou. Membre de l’Association des Arts soviétiques en 1967.
Exilé en Israël en 1972, il s’établit ensuite à Londres en 1973. Puis, obtention de la bourse de la colonie artistique Yoddo à Saratoga Springs (Etats-Unis). En 1974, publication à New York du roman : « Fou sacrés à Moscou ».
L’espace mystique et le mystère sont les points de mire autour desquels l’œuvre de Y. Kuper s’articule. Plus qu’un espace, il s’agit d’un univers sombre comme un jour d’hiver investi par les pensées de l’artiste. Il renonce volontairement à la création d’un univers clair et gai au profit de la mélancolie, mélancolie qui n’est autre que le plaisir de la tristesse.
Le poids de son expérience personnelle - qui échappe au spectateur extérieur - se reflète également dans le choix de ses supports : toiles, mais aussi planches, plaques en métal ou bronzes patinés.
On découvre des robinets fixés à des murs sombres et humides, des portes fermées à clé, des soucoupes brisées sur la table, des pinceaux empâtés, tous laissent croire à une parfaite vraisemblance, forment des sortes de collages ou bien se retrouvent figés dans un bronze.
L’œuvre de Yuri Kuper dépasse pourtant de loin la simple nature morte, sa grandeur réside dans la recherche constante de vérité marquée d’une sincérité profonde.
En se penchant plus sur les pièces, les spectateurs se sentent envahis par l’impression de découvrir derrière le côté trompe l’œil amusant qui frappe au premier regard un petit être étrange qui vit et respire caché sous un voile.
Céramique
40 x 76 cm.
Ceramic
40 x 76 cm.
Terre cuite peinte
Painted Terracotta