Né en 1971, à Porto Novo (Bénin).
Vit et travaille à Porto Novo.
C’est dans les rues de Porto Novo que Gérard Quenum récupère les poupées abandonnées. Est-ce parce que, encore très jeune, il a dû quitter l’école pour travailler que devenu artiste il s’est attaché à l’un des principaux symboles de l’enfance ? Toujours est-il que ces figurines peuplent son œuvre, tant dans ses sculptures que dans certaines de ses toiles.
Ces poupées aux têtes qu’il a brûlées au chalumeau, aux yeux sortis des orbites et aux cheveux partiellement arrachés provoquent dans un premier temps un certain effroi chez celui qui les observe. Comment ne pas songer au vodoun et aux rites – réels ou fantasmés – de cette religion ? Pourtant, et ce bien que sa grand-mère ait été une prêtresse de l’ancienne religion officielle du Dahomey, ce n’est pas le vodoun en tant que tel que Gérard Quenum représente dans ses œuvres, mais la persistance du poids de ses symboles dans la société béninoise.
À l’instar de nombreux artistes béninois, il aime à travailler avec des matériaux récupérés, qui expriment une « vibration » nécessaire à sa créativité.
Sculpteur, il est aussi peintre. Son œuvre peint est traversé par des « ombres » qu’il a d’abord tracées à la main avant d’avoir recours, récemment, à des pinceaux.
Gérard Quenum est l’un des principaux représentants de la génération d’artistes contemporains béninois qui, à la suite des précurseurs que furent dès les années 1980-90 Cyprien Tokoudagba, Georges Adeagbo ou, plus récemment, Romuald Hazoumé, exposèrent en dehors des frontières de leur pays et au-delà du continent africain.
En 2008, le British Museum a fait l’acquisition de sa sculpture « Femmes Peulh ». Son travail est présent dans de nombreuses collections publiques (Brésil, États-Unis, Suisse, etc.) et privées.
Born in 1972 in Porto Novo, the capital of Benin where he lives and works.
In 2008, his sculpture "Peulhv Women" was acquired by the British Museum and has earned this comment in the Financial Times by Jackie Wullschlager:
"Proud, disturbing, stoic, vulnerable, in the rough, however refusing any pathos, the sculpture "Peulhv Women" by Gerard Quenum is reminiscent of life in the street, broken childhoods, crushed bodies, man and beast, Recycling-art, consumer society, voodoo masks, Picasso, Warhol, Giacometti ... It is politically incorrect - a daring colonial anachronism - to evoke the history of Western art when speaking of African works of art, such as this superb piece that a young Beninese artist created in his studio in Porto Novo.”
"I use dolls because they give me a very strong image," explains Quenum. "I also pick up objects, wood, bones, and all sorts of things that speak to me on the inside. I feel solidarity with all who suffer, refugees, people in the hospital. "
In 2012 his solo exhibitions "Dolls never die" at the October Gallery in London, has elicited glowing reviews in the British press.
For 15 years, his work fascinates, sometimes disturbs, but never leaves one feeling indifferent to the many exhibitions in which he participated in Benin, Côte d'Ivoire, Senegal, France, Great Britain, Portugal, Finland, and Brazil. His work is found in several major museums and private collections: the British Museum, the Pignozzi Collection in Geneva, the Museu Afro-Brazil in Sao Paulo, the National Museum of Scotland the Afrika Museum in Holland.
Bois, métal et têtes de poupées
115 x 87 x 11 cm.
Technique mixte (buste de poupée, objets de récuperation)
37 x 17 x 17 cm.
Technique mixte
85 x 32 x 26 cm.
Technique mixte
97 x 50 x 45 cm.
Technique mixte
183 X 26 X 26 cm.