Née en 1955 à Porto Novo.
Vit et travaille à Paris.
Edwige Aplogan aborde l’art avec différents médiums : pastels, acrylique, bois, fer, pâtes de verre, moustiquaire, plexiglass, etc.
Ancienne avocate, elle s’est fait remarquer par ses installations aux résonances politiques. Ainsi, en 2011, a-t-elle enveloppé des drapeaux du continent les principaux bâtiments béninois liés à l’histoire des indépendances africaines, avec, sous-jacente, la question de la réalité de ces indépendances. Plus récemment, sa pièce « Out of Africa » était un bateau emballé de drapeaux des pays africains, de ceux de la diaspora africaine, ainsi que de « tissus wax » qui – vendus en Afrique mais fabriqués aux Pays-Bas – expriment symboliquement la mondialisation et la persistance du post-colonialisme. Si elle ne cache pas son intérêt pour le travail du plasticien Christo, elle insiste sur la différence de leurs démarches. « Pour Christo, quand on emballe un bâtiment, quand on le cache, on le voit. Moi, c’est le contraire. Je montre ce qui emballe et pose la question : pourquoi c’est emballé ? »
En sculpture, Edwige Aplogan prend souvent pour sujet la figure du Legba, le médiateur, l’interprète auprès des hommes des Loas — les esprits de la religion Vodou — celui qui permet le passage de l'univers visible à celui de l’invisible, du monde des humains à celui des divinités. Legba est un protecteur, un gardien aux attributs virils.
Si l’influence de ses racines béninoises se fait plus discrète dans les toiles d’Aplogan, l’Afrique y est néanmoins présente, notamment quand l’artiste emploie des matériaux comme la moustiquaire.
Mousse expansée et pigments
146 x 124 cm.
Mousse expansée, enduit, sable, chaux, mosaïque et pates de verre
78 x 41 x 44 cm.
Acrylique et collages sur papier marouflé sur toile de jute
60 x 100 cm.
Acrylique sur papier tendu sur moustiquaire et marouflé sur toile.
94 x 122 cm.
Collage, acrylique et pastel sur papier.
50 x 65 cm.