Né en 1968 à Cotonou.
Vit et travaille entre Cotonou et Orléans.
Après avoir longtemps travaillé le bois brûlé dans ses sculptures aux lignes graphiques, Charly d’Almeida utilise aujourd’hui le fer.
Ce qui aux yeux du néophyte pourrait n’être qu’anecdotique, prend pour celui qui connaît le vodou un sens particulier. En effet, le fer est gouverné dans le vodou par la divinité Gou ou Ogoun – qui est aussi l’esprit de la guerre. Ce lien avec la divinité, Charly d’Almeida le revendique : « La représentation de la divinité Ogun par le signe ou par la matière rentre toujours dans la composition de mes œuvres parce qu’elle est au cœur de mon travail». Mais il s’agit davantage de témoigner d’une appartenance à la collectivité béninoise que d’une déclaration mystique.
Des pièces de moteurs se muent sous l’action de l’artiste en des assemblées de visages ou deviennent les symboles de concepts dont les titres donnent la clef de compréhension comme Dialogue, Force, Double sens ou Liberté.
Mais outre la matière proprement dite, le vide joue également un rôle majeur dans les sculptures de Charly d’Almeida. En se découpant sur le fond, saillantes, les pièces métalliques structurent l’espace et lui transfèrent une présence palpable.
Artiste de son temps, il est aussi marqué par le désastre écologique qui frappe la planète et pose la question : « Qu’allons-nous laisser aux générations futures ? » L’art est déjà une réponse.
Technique mixte
120 x 65 cm.
Techique mixte
125 x 90 cm.
Technique mixte
110 x 32 cm.