(Serge Aurélien Tehogbola Mikpon, dit)
Né en 1964, à Cotonou.
Vit et travaille à Cotonou.
Dans les rues, sur les plages, au détour d’une impasse ou au milieu d’une décharge, Aston ramasse une multitude d’objets jetés. Il les assemble, les colle, les cloue et, de cette masse hétéroclite, naissent des maisons, des stades, des villes. Au travers de ses installations – souvent de taille importante – il cherche à dénoncer les excès de la société de consommation en utilisant les propres rebuts qu’elle engendre. « Je vois ces matériaux en train de pourrir, de polluer l’environnement. Quand on les enterre, ça tue les cultures, quand on les jette dans la mer, ça tue les poissons, quand on les brûle, ce n’est pas bon pour la couche d’ozone. Moi, je les recycle, je les fais revivre en leur donnant des formes, en créant des histoires autour, des installations, des scènes de vie, des animaux et tout ce que je vois autour de moi. »
À côté de ses grandes installations, il réalise également des pièces de dimensions plus modestes, mais avec la même portée écologique, comme Dépendance, dans laquelle, à l’aide de mégots de cigarettes, il pointe du doigt l’addiction au tabac.
Autodidacte, guitariste, Aston est un artiste qui pense le monde, sans frontières géographiques ou historiques. Ses œuvres ont été exposées dans des musées et galeries sur plusieurs continents.
En 2012, lors de la Biennale « Regard Bénin » installée dans les quatre principales villes du pays (Cotonou, Ouidah, Abomey et Porto Novo), Aston a reçu le prix du président de la République pour Solution finale, une installation gigantesque. Son sujet : l’holocauste. Une manière de montrer qu’en matière de dégâts humains et planétaires, de la traite négrière à la shoah, il n’y a pas de limite à l’irresponsabilité.
Technique mixte
24 x 36 cm.
Technique mixte
24 x 40 x 19 cm.
Technique mixte
75 x 11 x 10 cm.
Technique mixte
27 x 27 x 24 cm.