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Rémy Samuz & Makef - Larvatus Prodeo 4

2021-12-02 / 2021-12-23
expos

Makef, de son vrai nom Fulbert Makoutodé Énagnon, est né à Cotonou en 1967. Son entrée à l’école a été pour lui une révélation : il découvre en voyant le maître dessiner au tableau que les illustrations dans les livres ne sont pas faites par des machines. Dès lors, le dessin devient une passion qui ne le quittera plus. Devenu adulte et père, il retrouve le monde scolaire qu’il a tant aimé à travers ses enfants et a l’idée de se servir de leurs cahiers pour dessiner, intégrant leurs écritures et dessins dans ses propres créations. Il réalise ainsi une importante série d’œuvres uniquement au stylo bille noir sur laquelle il travaille de nuit alors qu’il ne parvient pas à trouver le sommeil. Elle s’intitulera Mes nuits insomniaques et quelques jours d’errances ou Mes insomniaques et nuits nomades. La Galerie Vallois avait présenté une quarantaine de ces dessins en 2017 ; ceux qui sont exposés cette fois-ci ont été pour la plupart réalisés après 2017 et sont totalement inédits.

On est frappé dans cette série par la minutie du trait, un grand sens du motif et de la composition et surtout l’intensité lumineuse de l’encre et la force du contraste noir et blanc, adouci çà et là par les dessins au crayon de couleurs des enfants. Les sujets d’inspiration de Makef sont extrêmement variés, allant des scènes de la vie quotidienne à la satire sociale en passant par les religions ou la politique à l’égard de laquelle il se montre souvent critique. Certains de ses dessins ont des vertus pédagogiques, comme sa série sur l’écologie, ont valeur de fable ou de proverbe (« Le coq a un propriétaire mais il chante pour tout le village »). Souvent humoristiques, ses œuvres tendent parfois vers le mysticisme ou le fantastique, voire l’abstraction.

Seront présentées également d’autres œuvres que l’artiste a réalisées en 2019, lors de son séjour à Dijon, alors qu’il était en résidence de création à l’École Nationale Supérieure d'Art. Là-bas, il s’est imprégné de l’environnement urbain, prenant des photos sur lesquelles il a peint ensuite à l’acrylique, laissant cette fois-ci libre cours à la couleur.

 

Plus jeune, Rémy Samuz – de son vrai nom Rémy Sossouvi – est lui aussi né à Cotonou, en 1982.  Il découvre sa vocation d’artiste à l’âge de 7 ans alors qu’il aide un de ses oncles à entretenir son poulailler.Intrigué par la façon dont les oiseaux tressent les brindilles pour construire leur nid, ils les observe et s’exerce à reproduire leur technique à l’aide de fil de fer. Rapidement, il devient capable de sculpter des vélos et des voitures en miniature, qu'il vend à ses amis. Gagnant toujours en dextérité, il se met ensuite à créer de petites figurines inspirées de personnes qu’il rencontre, ou d’objets qui l’entourent. On le considère alors comme un enfant étrange, qui passe son temps à s’amuser. Lorsque, devenu adulte, Rémy décide d’être artiste, le pseudonyme de Samuz s’impose à lui.

De 2001 à 2006, il entame une formation de tournage en mécanique pour gagner sa vie, tout en continuant à exercer son art, auquel il aspire à se consacrer totalement. De 2009 à 2012, il suit alors une formation en arts plastiques dans l'atelier de Dominique Zinkpè. Il y met au point une technique en fil de fer tissé qui donne beaucoup de solidité à ses sculptures, tout en conservant leur caractère aérien.

Grâce à ce matériau docile qui se plie à toutes ses fantaisies, le plasticien peut jouer des vides et des pleins, tressant son fil de façon plus ou moins serrée, obtenant ainsi des effets totalement différents.

Lorsqu’il laisse beaucoup de vide entre ses mailles, il crée une impression de légèreté saisissante. Gardant du nid d'oiseau l'idée du volume vide, il travaille sans moule. Ses œuvres restent souvent « ouvertes », comme si leur forme pouvait se faire et se défaire à l’infini, dégageant une sensation de mouvement. Ce type de tressage permet un jeu d’ombres projetées une fois l’œuvre éclairée, qui renforce la dimension poétique de son travail.

Ses petites sculptures sont, elles, tressées de manière dense. L’enjeu ici n’est plus la transparence mais la présence et l’expressivité. Ces figures très vivantes révèlent le sens de l’observation aigu de l’artiste, qui lui vient sans doute de son père photographe, dont il a également hérité un grand sens graphique et une épuration des lignes.

Sa première exposition était organisée par l'Institut français de Cotonou. Depuis, Rémy Samuz a exposé régulièrement, toujours à l’Institut culturel français de Cotonou, mais également à la Biennale de Dakar, en 2014, à la Galerie Vallois à Paris, au Museo Afro-Brasil de Sao Paulo en 2015, ou encore lors des Jeux de la Francophonie d’Abidjan en 2017 où il obtient la Médaille d’Or dans la catégorie Sculpture.

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  • Vallois - <p>
	Makef, de son vrai nom Fulbert Makoutodé Énagnon, est né à Cotonou en 1967. Son entrée à l’école a été pour lui une révélation : il découvre en voyant le maître dessiner au tableau que les illustrations dans les livres ne sont pas faites par des machines. Dès lors, le dessin devient une passion qui ne le quittera plus. Devenu adulte et père, il retrouve le monde scolaire qu’il a tant aimé à travers ses enfants et a l’idée de se servir de leurs cahiers pour dessiner, intégrant leurs écritures et dessins dans ses propres créations. Il réalise ainsi une importante série d’œuvres uniquement au stylo bille noir sur laquelle il travaille de nuit alors qu’il ne parvient pas à trouver le sommeil. Elle s’intitulera <em>Mes nuits insomniaques et quelques jours d’errances</em> ou <em>Mes insomniaques et nuits nomades</em>. La Galerie Vallois avait présenté une quarantaine de ces dessins en 2017 ; ceux qui sont exposés cette fois-ci ont été pour la plupart réalisés après 2017 et sont totalement inédits.</p>
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	On est frappé dans cette série par la minutie du trait, un grand sens du motif et de la composition et surtout l’intensité lumineuse de l’encre et la force du contraste noir et blanc, adouci çà et là par les dessins au crayon de couleurs des enfants. Les sujets d’inspiration de Makef sont extrêmement variés, allant des scènes de la vie quotidienne à la satire sociale en passant par les religions ou la politique à l’égard de laquelle il se montre souvent critique. Certains de ses dessins ont des vertus pédagogiques, comme sa série sur l’écologie, ont valeur de fable ou de proverbe (« Le coq a un propriétaire mais il chante pour tout le village »). Souvent humoristiques, ses œuvres tendent parfois vers le mysticisme ou le fantastique, voire l’abstraction.</p>
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	Seront présentées également d’autres œuvres que l’artiste a réalisées en 2019, lors de son séjour à Dijon, alors qu’il était en résidence de création à l’École Nationale Supérieure d'Art. Là-bas, il s’est imprégné de l’environnement urbain, prenant des photos sur lesquelles il a peint ensuite à l’acrylique, laissant cette fois-ci libre cours à la couleur.</p>
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	Plus jeune, Rémy Samuz – de son vrai nom Rémy Sossouvi – est lui aussi né à Cotonou, en 1982.  Il découvre sa vocation d’artiste à l’âge de 7 ans alors qu’il aide un de ses oncles à entretenir son poulailler.Intrigué par la façon dont les oiseaux tressent les brindilles pour construire leur nid, ils les observe et s’exerce à reproduire leur technique à l’aide de fil de fer. Rapidement, il devient capable de sculpter des vélos et des voitures en miniature, qu'il vend à ses amis. Gagnant toujours en dextérité, il se met ensuite à créer de petites figurines inspirées de personnes qu’il rencontre, ou d’objets qui l’entourent. On le considère alors comme un enfant étrange, qui passe son temps à s’amuser. Lorsque, devenu adulte, Rémy décide d’être artiste, le pseudonyme de <em>Samuz</em> s’impose à lui.</p>
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	De 2001 à 2006, il entame une formation de tournage en mécanique pour gagner sa vie, tout en continuant à exercer son art, auquel il aspire à se consacrer totalement. De 2009 à 2012, il suit alors une formation en arts plastiques dans l'atelier de Dominique Zinkpè. Il y met au point une technique en fil de fer tissé qui donne beaucoup de solidité à ses sculptures, tout en conservant leur caractère aérien.</p>
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	Grâce à ce matériau docile qui se plie à toutes ses fantaisies, le plasticien peut jouer des vides et des pleins, tressant son fil de façon plus ou moins serrée, obtenant ainsi des effets totalement différents.</p>
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	Lorsqu’il laisse beaucoup de vide entre ses mailles, il crée une impression de légèreté saisissante. Gardant du nid d'oiseau l'idée du volume vide, il travaille sans moule. Ses œuvres restent souvent « ouvertes », comme si leur forme pouvait se faire et se défaire à l’infini, dégageant une sensation de mouvement. Ce type de tressage permet un jeu d’ombres projetées une fois l’œuvre éclairée, qui renforce la dimension poétique de son travail.</p>
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	Ses petites sculptures sont, elles, tressées de manière dense. L’enjeu ici n’est plus la transparence mais la présence et l’expressivité. Ces figures très vivantes révèlent le sens de l’observation aigu de l’artiste, qui lui vient sans doute de son père photographe, dont il a également hérité un grand sens graphique et une épuration des lignes.</p>
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	Sa première exposition était organisée par l'Institut français de Cotonou. Depuis, Rémy Samuz a exposé régulièrement, toujours à l’Institut culturel français de Cotonou, mais également à la Biennale de Dakar, en 2014, à la Galerie Vallois à Paris, au Museo Afro-Brasil de Sao Paulo en 2015, ou encore lors des Jeux de la Francophonie d’Abidjan en 2017 où il obtient la Médaille d’Or dans la catégorie Sculpture.</p>
  • Vallois - <p>
	Makef, de son vrai nom Fulbert Makoutodé Énagnon, est né à Cotonou en 1967. Son entrée à l’école a été pour lui une révélation : il découvre en voyant le maître dessiner au tableau que les illustrations dans les livres ne sont pas faites par des machines. Dès lors, le dessin devient une passion qui ne le quittera plus. Devenu adulte et père, il retrouve le monde scolaire qu’il a tant aimé à travers ses enfants et a l’idée de se servir de leurs cahiers pour dessiner, intégrant leurs écritures et dessins dans ses propres créations. Il réalise ainsi une importante série d’œuvres uniquement au stylo bille noir sur laquelle il travaille de nuit alors qu’il ne parvient pas à trouver le sommeil. Elle s’intitulera <em>Mes nuits insomniaques et quelques jours d’errances</em> ou <em>Mes insomniaques et nuits nomades</em>. La Galerie Vallois avait présenté une quarantaine de ces dessins en 2017 ; ceux qui sont exposés cette fois-ci ont été pour la plupart réalisés après 2017 et sont totalement inédits.</p>
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	On est frappé dans cette série par la minutie du trait, un grand sens du motif et de la composition et surtout l’intensité lumineuse de l’encre et la force du contraste noir et blanc, adouci çà et là par les dessins au crayon de couleurs des enfants. Les sujets d’inspiration de Makef sont extrêmement variés, allant des scènes de la vie quotidienne à la satire sociale en passant par les religions ou la politique à l’égard de laquelle il se montre souvent critique. Certains de ses dessins ont des vertus pédagogiques, comme sa série sur l’écologie, ont valeur de fable ou de proverbe (« Le coq a un propriétaire mais il chante pour tout le village »). Souvent humoristiques, ses œuvres tendent parfois vers le mysticisme ou le fantastique, voire l’abstraction.</p>
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	Seront présentées également d’autres œuvres que l’artiste a réalisées en 2019, lors de son séjour à Dijon, alors qu’il était en résidence de création à l’École Nationale Supérieure d'Art. Là-bas, il s’est imprégné de l’environnement urbain, prenant des photos sur lesquelles il a peint ensuite à l’acrylique, laissant cette fois-ci libre cours à la couleur.</p>
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	Plus jeune, Rémy Samuz – de son vrai nom Rémy Sossouvi – est lui aussi né à Cotonou, en 1982.  Il découvre sa vocation d’artiste à l’âge de 7 ans alors qu’il aide un de ses oncles à entretenir son poulailler.Intrigué par la façon dont les oiseaux tressent les brindilles pour construire leur nid, ils les observe et s’exerce à reproduire leur technique à l’aide de fil de fer. Rapidement, il devient capable de sculpter des vélos et des voitures en miniature, qu'il vend à ses amis. Gagnant toujours en dextérité, il se met ensuite à créer de petites figurines inspirées de personnes qu’il rencontre, ou d’objets qui l’entourent. On le considère alors comme un enfant étrange, qui passe son temps à s’amuser. Lorsque, devenu adulte, Rémy décide d’être artiste, le pseudonyme de <em>Samuz</em> s’impose à lui.</p>
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	De 2001 à 2006, il entame une formation de tournage en mécanique pour gagner sa vie, tout en continuant à exercer son art, auquel il aspire à se consacrer totalement. De 2009 à 2012, il suit alors une formation en arts plastiques dans l'atelier de Dominique Zinkpè. Il y met au point une technique en fil de fer tissé qui donne beaucoup de solidité à ses sculptures, tout en conservant leur caractère aérien.</p>
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	Grâce à ce matériau docile qui se plie à toutes ses fantaisies, le plasticien peut jouer des vides et des pleins, tressant son fil de façon plus ou moins serrée, obtenant ainsi des effets totalement différents.</p>
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	Lorsqu’il laisse beaucoup de vide entre ses mailles, il crée une impression de légèreté saisissante. Gardant du nid d'oiseau l'idée du volume vide, il travaille sans moule. Ses œuvres restent souvent « ouvertes », comme si leur forme pouvait se faire et se défaire à l’infini, dégageant une sensation de mouvement. Ce type de tressage permet un jeu d’ombres projetées une fois l’œuvre éclairée, qui renforce la dimension poétique de son travail.</p>
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	Ses petites sculptures sont, elles, tressées de manière dense. L’enjeu ici n’est plus la transparence mais la présence et l’expressivité. Ces figures très vivantes révèlent le sens de l’observation aigu de l’artiste, qui lui vient sans doute de son père photographe, dont il a également hérité un grand sens graphique et une épuration des lignes.</p>
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	Sa première exposition était organisée par l'Institut français de Cotonou. Depuis, Rémy Samuz a exposé régulièrement, toujours à l’Institut culturel français de Cotonou, mais également à la Biennale de Dakar, en 2014, à la Galerie Vallois à Paris, au Museo Afro-Brasil de Sao Paulo en 2015, ou encore lors des Jeux de la Francophonie d’Abidjan en 2017 où il obtient la Médaille d’Or dans la catégorie Sculpture.</p>
  • Vallois - <p>
	Makef, de son vrai nom Fulbert Makoutodé Énagnon, est né à Cotonou en 1967. Son entrée à l’école a été pour lui une révélation : il découvre en voyant le maître dessiner au tableau que les illustrations dans les livres ne sont pas faites par des machines. Dès lors, le dessin devient une passion qui ne le quittera plus. Devenu adulte et père, il retrouve le monde scolaire qu’il a tant aimé à travers ses enfants et a l’idée de se servir de leurs cahiers pour dessiner, intégrant leurs écritures et dessins dans ses propres créations. Il réalise ainsi une importante série d’œuvres uniquement au stylo bille noir sur laquelle il travaille de nuit alors qu’il ne parvient pas à trouver le sommeil. Elle s’intitulera <em>Mes nuits insomniaques et quelques jours d’errances</em> ou <em>Mes insomniaques et nuits nomades</em>. La Galerie Vallois avait présenté une quarantaine de ces dessins en 2017 ; ceux qui sont exposés cette fois-ci ont été pour la plupart réalisés après 2017 et sont totalement inédits.</p>
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	On est frappé dans cette série par la minutie du trait, un grand sens du motif et de la composition et surtout l’intensité lumineuse de l’encre et la force du contraste noir et blanc, adouci çà et là par les dessins au crayon de couleurs des enfants. Les sujets d’inspiration de Makef sont extrêmement variés, allant des scènes de la vie quotidienne à la satire sociale en passant par les religions ou la politique à l’égard de laquelle il se montre souvent critique. Certains de ses dessins ont des vertus pédagogiques, comme sa série sur l’écologie, ont valeur de fable ou de proverbe (« Le coq a un propriétaire mais il chante pour tout le village »). Souvent humoristiques, ses œuvres tendent parfois vers le mysticisme ou le fantastique, voire l’abstraction.</p>
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	Seront présentées également d’autres œuvres que l’artiste a réalisées en 2019, lors de son séjour à Dijon, alors qu’il était en résidence de création à l’École Nationale Supérieure d'Art. Là-bas, il s’est imprégné de l’environnement urbain, prenant des photos sur lesquelles il a peint ensuite à l’acrylique, laissant cette fois-ci libre cours à la couleur.</p>
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	Plus jeune, Rémy Samuz – de son vrai nom Rémy Sossouvi – est lui aussi né à Cotonou, en 1982.  Il découvre sa vocation d’artiste à l’âge de 7 ans alors qu’il aide un de ses oncles à entretenir son poulailler.Intrigué par la façon dont les oiseaux tressent les brindilles pour construire leur nid, ils les observe et s’exerce à reproduire leur technique à l’aide de fil de fer. Rapidement, il devient capable de sculpter des vélos et des voitures en miniature, qu'il vend à ses amis. Gagnant toujours en dextérité, il se met ensuite à créer de petites figurines inspirées de personnes qu’il rencontre, ou d’objets qui l’entourent. On le considère alors comme un enfant étrange, qui passe son temps à s’amuser. Lorsque, devenu adulte, Rémy décide d’être artiste, le pseudonyme de <em>Samuz</em> s’impose à lui.</p>
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	De 2001 à 2006, il entame une formation de tournage en mécanique pour gagner sa vie, tout en continuant à exercer son art, auquel il aspire à se consacrer totalement. De 2009 à 2012, il suit alors une formation en arts plastiques dans l'atelier de Dominique Zinkpè. Il y met au point une technique en fil de fer tissé qui donne beaucoup de solidité à ses sculptures, tout en conservant leur caractère aérien.</p>
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	Grâce à ce matériau docile qui se plie à toutes ses fantaisies, le plasticien peut jouer des vides et des pleins, tressant son fil de façon plus ou moins serrée, obtenant ainsi des effets totalement différents.</p>
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	Lorsqu’il laisse beaucoup de vide entre ses mailles, il crée une impression de légèreté saisissante. Gardant du nid d'oiseau l'idée du volume vide, il travaille sans moule. Ses œuvres restent souvent « ouvertes », comme si leur forme pouvait se faire et se défaire à l’infini, dégageant une sensation de mouvement. Ce type de tressage permet un jeu d’ombres projetées une fois l’œuvre éclairée, qui renforce la dimension poétique de son travail.</p>
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	Ses petites sculptures sont, elles, tressées de manière dense. L’enjeu ici n’est plus la transparence mais la présence et l’expressivité. Ces figures très vivantes révèlent le sens de l’observation aigu de l’artiste, qui lui vient sans doute de son père photographe, dont il a également hérité un grand sens graphique et une épuration des lignes.</p>
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	Sa première exposition était organisée par l'Institut français de Cotonou. Depuis, Rémy Samuz a exposé régulièrement, toujours à l’Institut culturel français de Cotonou, mais également à la Biennale de Dakar, en 2014, à la Galerie Vallois à Paris, au Museo Afro-Brasil de Sao Paulo en 2015, ou encore lors des Jeux de la Francophonie d’Abidjan en 2017 où il obtient la Médaille d’Or dans la catégorie Sculpture.</p>
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	Makef, de son vrai nom Fulbert Makoutodé Énagnon, est né à Cotonou en 1967. Son entrée à l’école a été pour lui une révélation : il découvre en voyant le maître dessiner au tableau que les illustrations dans les livres ne sont pas faites par des machines. Dès lors, le dessin devient une passion qui ne le quittera plus. Devenu adulte et père, il retrouve le monde scolaire qu’il a tant aimé à travers ses enfants et a l’idée de se servir de leurs cahiers pour dessiner, intégrant leurs écritures et dessins dans ses propres créations. Il réalise ainsi une importante série d’œuvres uniquement au stylo bille noir sur laquelle il travaille de nuit alors qu’il ne parvient pas à trouver le sommeil. Elle s’intitulera <em>Mes nuits insomniaques et quelques jours d’errances</em> ou <em>Mes insomniaques et nuits nomades</em>. La Galerie Vallois avait présenté une quarantaine de ces dessins en 2017 ; ceux qui sont exposés cette fois-ci ont été pour la plupart réalisés après 2017 et sont totalement inédits.</p>
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	On est frappé dans cette série par la minutie du trait, un grand sens du motif et de la composition et surtout l’intensité lumineuse de l’encre et la force du contraste noir et blanc, adouci çà et là par les dessins au crayon de couleurs des enfants. Les sujets d’inspiration de Makef sont extrêmement variés, allant des scènes de la vie quotidienne à la satire sociale en passant par les religions ou la politique à l’égard de laquelle il se montre souvent critique. Certains de ses dessins ont des vertus pédagogiques, comme sa série sur l’écologie, ont valeur de fable ou de proverbe (« Le coq a un propriétaire mais il chante pour tout le village »). Souvent humoristiques, ses œuvres tendent parfois vers le mysticisme ou le fantastique, voire l’abstraction.</p>
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	Seront présentées également d’autres œuvres que l’artiste a réalisées en 2019, lors de son séjour à Dijon, alors qu’il était en résidence de création à l’École Nationale Supérieure d'Art. Là-bas, il s’est imprégné de l’environnement urbain, prenant des photos sur lesquelles il a peint ensuite à l’acrylique, laissant cette fois-ci libre cours à la couleur.</p>
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	Plus jeune, Rémy Samuz – de son vrai nom Rémy Sossouvi – est lui aussi né à Cotonou, en 1982.  Il découvre sa vocation d’artiste à l’âge de 7 ans alors qu’il aide un de ses oncles à entretenir son poulailler.Intrigué par la façon dont les oiseaux tressent les brindilles pour construire leur nid, ils les observe et s’exerce à reproduire leur technique à l’aide de fil de fer. Rapidement, il devient capable de sculpter des vélos et des voitures en miniature, qu'il vend à ses amis. Gagnant toujours en dextérité, il se met ensuite à créer de petites figurines inspirées de personnes qu’il rencontre, ou d’objets qui l’entourent. On le considère alors comme un enfant étrange, qui passe son temps à s’amuser. Lorsque, devenu adulte, Rémy décide d’être artiste, le pseudonyme de <em>Samuz</em> s’impose à lui.</p>
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	De 2001 à 2006, il entame une formation de tournage en mécanique pour gagner sa vie, tout en continuant à exercer son art, auquel il aspire à se consacrer totalement. De 2009 à 2012, il suit alors une formation en arts plastiques dans l'atelier de Dominique Zinkpè. Il y met au point une technique en fil de fer tissé qui donne beaucoup de solidité à ses sculptures, tout en conservant leur caractère aérien.</p>
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	Grâce à ce matériau docile qui se plie à toutes ses fantaisies, le plasticien peut jouer des vides et des pleins, tressant son fil de façon plus ou moins serrée, obtenant ainsi des effets totalement différents.</p>
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	Lorsqu’il laisse beaucoup de vide entre ses mailles, il crée une impression de légèreté saisissante. Gardant du nid d'oiseau l'idée du volume vide, il travaille sans moule. Ses œuvres restent souvent « ouvertes », comme si leur forme pouvait se faire et se défaire à l’infini, dégageant une sensation de mouvement. Ce type de tressage permet un jeu d’ombres projetées une fois l’œuvre éclairée, qui renforce la dimension poétique de son travail.</p>
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	Ses petites sculptures sont, elles, tressées de manière dense. L’enjeu ici n’est plus la transparence mais la présence et l’expressivité. Ces figures très vivantes révèlent le sens de l’observation aigu de l’artiste, qui lui vient sans doute de son père photographe, dont il a également hérité un grand sens graphique et une épuration des lignes.</p>
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	Sa première exposition était organisée par l'Institut français de Cotonou. Depuis, Rémy Samuz a exposé régulièrement, toujours à l’Institut culturel français de Cotonou, mais également à la Biennale de Dakar, en 2014, à la Galerie Vallois à Paris, au Museo Afro-Brasil de Sao Paulo en 2015, ou encore lors des Jeux de la Francophonie d’Abidjan en 2017 où il obtient la Médaille d’Or dans la catégorie Sculpture.</p>