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Larvatus Prodeo #2

2021-10-07 / 2021-10-30
expos

Chacun de ses artistes aborde dans son œuvre des problématiques universelles tel que le rapport aux traditions et aux croyances, les Droits de l’Homme, le déplacement des populations ou le rapport aux animaux.  

 

Au travers de médiums aussi différents que le dessin, la terre cuite, le textile, le métal ou, pour Richard Korblah, une alchimie secrète de différents matériaux, ils élargissent notre perception de notre environnement physique et spirituel et rendent tangibles nos questionnements sur la relation que nous avons – ou aspirons à avoir - avec celui-ci.

Chacun de ses artistes aborde dans son œuvre des problématiques universelles tel que le rapport aux traditions et aux croyances, les Droits de l’Homme, le déplacement des populations ou le rapport aux animaux.  

 

Au travers de médiums aussi différents que le dessin, la terre cuite, le textile, le métal ou, pour Richard Korblah, une alchimie secrète de différents matériaux, ils élargissent notre perception de notre environnement physique et spirituel et rendent tangibles nos questionnements sur la relation que nous avons – ou aspirons à avoir - avec celui-ci.

 

Benjamin DÉGUÉNON

Né en 1982, à Abomey.

 

Des boîtes de conserves ou des plaques de tôles martelées, découpées, arrachées ; des morceaux de pagnes multicolores patiemment rassemblés, ajustés les uns aux autres, collés, cousus. Façonnés par Benjamin Déguénon, le métal et le tissu se muent en êtres hybrides, mi-humains mi-animaux – des « chimères », comme il les appelle lui-même – ou en tableaux abstraits. 

 

Pour ce qui est de ses sculptures, Benjamin Déguénon ne les perçoit pas comme des œuvres individuelles, mais comme un peuple multicolore, protéiforme auquel il donne vie à partir des déchets engendrés par la société de consommation. Il y a dans la démarche de Benjamin Déguénon une forte implication humaniste et écologique. Pour l’une de ses premières expositions personnelle intitulée Audience, il avait créé un tribunal d’animaux de fer venus juger les actes, comme les jets de pierre, dont lui-même, enfant, s’était rendu coupable à leur égard : « J'ai fait revivre ces animaux mutilés, blessés pour qu'ils me jugent et qu’enfin ils m‘accordent leur pardon ».

 

Ses dessins quant à eux rappellent l’écriture automatique des surréalistes. Un exutoire, mur des perceptions qu’il recense comme un état de lieux du rêve, mais d’un rêve éveillé, presque palpable.

 

 

 

 

 

 

Euloge GLÉLÉ

(Euloge Sénoumantin Ahanhanzo Glélé, dit) 

Né en 1977, à Cotonou.

 

Formé à Abomey par Cyprien Tokoudagba, Euloge Glélé effectue un premier passage par le dessin. Puisant son inspiration dans la vie quotidienne de ses concitoyens, il commence ensuite à réaliser des portraits des différents corps de métiers et statuts sociaux. Ses '' portraits de genre '', mettant en scène divers personnages dans diverses activités, sont réalisés en argile ou en céramique. Ainsi, les danseuses, les tresseuses de cheveux, les conducteurs de taxi-moto, les maraîchers ou encore des familles entières juchées sur une moto (les zemidjans) servent de sujets pour ces figurines travaillées au couteau, peintes ou laissées à l’état brut.

Descendant des rois d'Abomey, le vodoun tient une place particulière dans son travail. Parallèlement à ces représentations du quotidien, plusieurs de ses sculptures sont consacrées aux divinités du panthéon vodoun et aux revenants, appelés des Eguns.

Derrière l’apparente image d’une vie africaine « folklorique » que peut donner au spectateur inattentif son travail, Glélé cherche à sculpter les « choses qui sont derrière les choses ». C’est ainsi que, récemment et tout en continuant à immortaliser la vie des Béninois, il a développé une forme d’expression plus symbolique. En témoigne son œuvre Bonheur, où des cauris – ces coquillages auxquels l’on prête des pouvoirs divinatoires –, ou encore des pièces de monnaies donnent à l’œuvre une puissante étrangeté.

 

 

Richard Afanou KORBLAH

Né en 1978, à Treichville (Côte d’Ivoire) 

 

Des origines béninoises, togolaises, ghanéennes, ivoiriennes... Est-ce dans ce métissage qu’il faut trouver l’origine de l’ouverture aux autres et de la compassion qui animent l’art de Richard Korblah ?  Car Korblah (aussi appelé RAK), est un artiste engagé, tant en faveur de l’écologie que de l’humanitaire ou du dialogue des cultures. 

 

En 2012, à Dassa-Zoumé, il est témoin des discriminations dont sont victimes les Peuhls, fortement marginalisés, tant au Bénin que dans d’autres pays d’Afrique de l’Ouest où ils sont présents. En ethnographe-artiste, Korblah part à la découverte des coutumes et des rites de ce peuple nomade. Il assiste à leurs cérémonies, notamment celle nommée Goodja qui est un rite de passage symbolisé par la flagellation. 

 

Dés lors, il glorifie cette culture largement méconnue dans des sculptures grandeurs nature réalisées à partir de métal, de bois, de tissus, de pigments naturels. Il lui donne une visibilité qu’elle n’avait pas. De la même manière, il aborde d’autres problématiques contemporaines comme le déplacement des populations, la domination des femmes par les hommes, l’exploitation des enfants… 

 

 

Dans on installation Des Ponts, pas des murs Richard Korblah aborde le sujet de l’instabilité des populations victimes des conflits, esclaves des frontières, des réglementations qui cherchent à contrôler les mouvements des populations.  Cette œuvre monumentale parle des déplacés qui sont victimes des conflits armés, des religions, de la politique ou des problèmes économiques qui sont la cause de leur déplacement. Mais ils sont aussi victimes du rejet des régions et des pays où ils cherchent refuge. La souffrance est leur quotidien. Dans l’installation quatre personnages sont entourés de leurs colis, immobiles, comme dans l’attente d’une liberté incertaine.  

Chacun de ses artistes aborde dans son œuvre des problématiques universelles tel que le rapport aux traditions et aux croyances, les Droits de l’Homme, le déplacement des populations ou le rapport aux animaux.  

 

Au travers de médiums aussi différents que le dessin, la terre cuite, le textile, le métal ou, pour Richard Korblah, une alchimie secrète de différents matériaux, ils élargissent notre perception de notre environnement physique et spirituel et rendent tangibles nos questionnements sur la relation que nous avons – ou aspirons à avoir - avec celui-ci.

 

Benjamin DÉGUÉNON

Né en 1982, à Abomey.

 

Des boîtes de conserves ou des plaques de tôles martelées, découpées, arrachées ; des morceaux de pagnes multicolores patiemment rassemblés, ajustés les uns aux autres, collés, cousus. Façonnés par Benjamin Déguénon, le métal et le tissu se muent en êtres hybrides, mi-humains mi-animaux – des « chimères », comme il les appelle lui-même – ou en tableaux abstraits. 

 

Pour ce qui est de ses sculptures, Benjamin Déguénon ne les perçoit pas comme des œuvres individuelles, mais comme un peuple multicolore, protéiforme auquel il donne vie à partir des déchets engendrés par la société de consommation. Il y a dans la démarche de Benjamin Déguénon une forte implication humaniste et écologique. Pour l’une de ses premières expositions personnelle intitulée Audience, il avait créé un tribunal d’animaux de fer venus juger les actes, comme les jets de pierre, dont lui-même, enfant, s’était rendu coupable à leur égard : « J'ai fait revivre ces animaux mutilés, blessés pour qu'ils me jugent et qu’enfin ils m‘accordent leur pardon ».

 

Ses dessins quant à eux rappellent l’écriture automatique des surréalistes. Un exutoire, mur des perceptions qu’il recense comme un état de lieux du rêve, mais d’un rêve éveillé, presque palpable.

 

 

 

 

 

 

Euloge GLÉLÉ

(Euloge Sénoumantin Ahanhanzo Glélé, dit) 

Né en 1977, à Cotonou.

 

Formé à Abomey par Cyprien Tokoudagba, Euloge Glélé effectue un premier passage par le dessin. Puisant son inspiration dans la vie quotidienne de ses concitoyens, il commence ensuite à réaliser des portraits des différents corps de métiers et statuts sociaux. Ses '' portraits de genre '', mettant en scène divers personnages dans diverses activités, sont réalisés en argile ou en céramique. Ainsi, les danseuses, les tresseuses de cheveux, les conducteurs de taxi-moto, les maraîchers ou encore des familles entières juchées sur une moto (les zemidjans) servent de sujets pour ces figurines travaillées au couteau, peintes ou laissées à l’état brut.

Descendant des rois d'Abomey, le vodoun tient une place particulière dans son travail. Parallèlement à ces représentations du quotidien, plusieurs de ses sculptures sont consacrées aux divinités du panthéon vodoun et aux revenants, appelés des Eguns.

Derrière l’apparente image d’une vie africaine « folklorique » que peut donner au spectateur inattentif son travail, Glélé cherche à sculpter les « choses qui sont derrière les choses ». C’est ainsi que, récemment et tout en continuant à immortaliser la vie des Béninois, il a développé une forme d’expression plus symbolique. En témoigne son œuvre Bonheur, où des cauris – ces coquillages auxquels l’on prête des pouvoirs divinatoires –, ou encore des pièces de monnaies donnent à l’œuvre une puissante étrangeté.

 

 

Richard Afanou KORBLAH

Né en 1978, à Treichville (Côte d’Ivoire) 

 

Des origines béninoises, togolaises, ghanéennes, ivoiriennes... Est-ce dans ce métissage qu’il faut trouver l’origine de l’ouverture aux autres et de la compassion qui animent l’art de Richard Korblah ?  Car Korblah (aussi appelé RAK), est un artiste engagé, tant en faveur de l’écologie que de l’humanitaire ou du dialogue des cultures. 

 

En 2012, à Dassa-Zoumé, il est témoin des discriminations dont sont victimes les Peuhls, fortement marginalisés, tant au Bénin que dans d’autres pays d’Afrique de l’Ouest où ils sont présents. En ethnographe-artiste, Korblah part à la découverte des coutumes et des rites de ce peuple nomade. Il assiste à leurs cérémonies, notamment celle nommée Goodja qui est un rite de passage symbolisé par la flagellation. 

 

Dés lors, il glorifie cette culture largement méconnue dans des sculptures grandeurs nature réalisées à partir de métal, de bois, de tissus, de pigments naturels. Il lui donne une visibilité qu’elle n’avait pas. De la même manière, il aborde d’autres problématiques contemporaines comme le déplacement des populations, la domination des femmes par les hommes, l’exploitation des enfants… 

 

 

Dans on installation Des Ponts, pas des murs Richard Korblah aborde le sujet de l’instabilité des populations victimes des conflits, esclaves des frontières, des réglementations qui cherchent à contrôler les mouvements des populations.  Cette œuvre monumentale parle des déplacés qui sont victimes des conflits armés, des religions, de la politique ou des problèmes économiques qui sont la cause de leur déplacement. Mais ils sont aussi victimes du rejet des régions et des pays où ils cherchent refuge. La souffrance est leur quotidien. Dans l’installation quatre personnages sont entourés de leurs colis, immobiles, comme dans l’attente d’une liberté incertaine.  

Chacun de ses artistes aborde dans son œuvre des problématiques universelles tel que le rapport aux traditions et aux croyances, les Droits de l’Homme, le déplacement des populations ou le rapport aux animaux.  

 

Au travers de médiums aussi différents que le dessin, la terre cuite, le textile, le métal ou, pour Richard Korblah, une alchimie secrète de différents matériaux, ils élargissent notre perception de notre environnement physique et spirituel et rendent tangibles nos questionnements sur la relation que nous avons – ou aspirons à avoir - avec celui-ci.

 

Benjamin DÉGUÉNON

Né en 1982, à Abomey.

 

Des boîtes de conserves ou des plaques de tôles martelées, découpées, arrachées ; des morceaux de pagnes multicolores patiemment rassemblés, ajustés les uns aux autres, collés, cousus. Façonnés par Benjamin Déguénon, le métal et le tissu se muent en êtres hybrides, mi-humains mi-animaux – des « chimères », comme il les appelle lui-même – ou en tableaux abstraits. 

 

Pour ce qui est de ses sculptures, Benjamin Déguénon ne les perçoit pas comme des œuvres individuelles, mais comme un peuple multicolore, protéiforme auquel il donne vie à partir des déchets engendrés par la société de consommation. Il y a dans la démarche de Benjamin Déguénon une forte implication humaniste et écologique. Pour l’une de ses premières expositions personnelle intitulée Audience, il avait créé un tribunal d’animaux de fer venus juger les actes, comme les jets de pierre, dont lui-même, enfant, s’était rendu coupable à leur égard : « J'ai fait revivre ces animaux mutilés, blessés pour qu'ils me jugent et qu’enfin ils m‘accordent leur pardon ».

 

Ses dessins quant à eux rappellent l’écriture automatique des surréalistes. Un exutoire, mur des perceptions qu’il recense comme un état de lieux du rêve, mais d’un rêve éveillé, presque palpable.

 

 

 

 

 

 

Euloge GLÉLÉ

(Euloge Sénoumantin Ahanhanzo Glélé, dit) 

Né en 1977, à Cotonou.

 

Formé à Abomey par Cyprien Tokoudagba, Euloge Glélé effectue un premier passage par le dessin. Puisant son inspiration dans la vie quotidienne de ses concitoyens, il commence ensuite à réaliser des portraits des différents corps de métiers et statuts sociaux. Ses '' portraits de genre '', mettant en scène divers personnages dans diverses activités, sont réalisés en argile ou en céramique. Ainsi, les danseuses, les tresseuses de cheveux, les conducteurs de taxi-moto, les maraîchers ou encore des familles entières juchées sur une moto (les zemidjans) servent de sujets pour ces figurines travaillées au couteau, peintes ou laissées à l’état brut.

Descendant des rois d'Abomey, le vodoun tient une place particulière dans son travail. Parallèlement à ces représentations du quotidien, plusieurs de ses sculptures sont consacrées aux divinités du panthéon vodoun et aux revenants, appelés des Eguns.

Derrière l’apparente image d’une vie africaine « folklorique » que peut donner au spectateur inattentif son travail, Glélé cherche à sculpter les « choses qui sont derrière les choses ». C’est ainsi que, récemment et tout en continuant à immortaliser la vie des Béninois, il a développé une forme d’expression plus symbolique. En témoigne son œuvre Bonheur, où des cauris – ces coquillages auxquels l’on prête des pouvoirs divinatoires –, ou encore des pièces de monnaies donnent à l’œuvre une puissante étrangeté.

 

 

Richard Afanou KORBLAH

Né en 1978, à Treichville (Côte d’Ivoire) 

 

Des origines béninoises, togolaises, ghanéennes, ivoiriennes... Est-ce dans ce métissage qu’il faut trouver l’origine de l’ouverture aux autres et de la compassion qui animent l’art de Richard Korblah ?  Car Korblah (aussi appelé RAK), est un artiste engagé, tant en faveur de l’écologie que de l’humanitaire ou du dialogue des cultures. 

 

En 2012, à Dassa-Zoumé, il est témoin des discriminations dont sont victimes les Peuhls, fortement marginalisés, tant au Bénin que dans d’autres pays d’Afrique de l’Ouest où ils sont présents. En ethnographe-artiste, Korblah part à la découverte des coutumes et des rites de ce peuple nomade. Il assiste à leurs cérémonies, notamment celle nommée Goodja qui est un rite de passage symbolisé par la flagellation. 

 

Dés lors, il glorifie cette culture largement méconnue dans des sculptures grandeurs nature réalisées à partir de métal, de bois, de tissus, de pigments naturels. Il lui donne une visibilité qu’elle n’avait pas. De la même manière, il aborde d’autres problématiques contemporaines comme le déplacement des populations, la domination des femmes par les hommes, l’exploitation des enfants… 

 

 

Dans on installation Des Ponts, pas des murs Richard Korblah aborde le sujet de l’instabilité des populations victimes des conflits, esclaves des frontières, des réglementations qui cherchent à contrôler les mouvements des populations.  Cette œuvre monumentale parle des déplacés qui sont victimes des conflits armés, des religions, de la politique ou des problèmes économiques qui sont la cause de leur déplacement. Mais ils sont aussi victimes du rejet des régions et des pays où ils cherchent refuge. La souffrance est leur quotidien. Dans l’installation quatre personnages sont entourés de leurs colis, immobiles, comme dans l’attente d’une liberté incertaine.  

Chacun de ses artistes aborde dans son œuvre des problématiques universelles tel que le rapport aux traditions et aux croyances, les Droits de l’Homme, le déplacement des populations ou le rapport aux animaux.  

 

Au travers de médiums aussi différents que le dessin, la terre cuite, le textile, le métal ou, pour Richard Korblah, une alchimie secrète de différents matériaux, ils élargissent notre perception de notre environnement physique et spirituel et rendent tangibles nos questionnements sur la relation que nous avons – ou aspirons à avoir - avec celui-ci.

 

Benjamin DÉGUÉNON

Né en 1982, à Abomey.

 

Des boîtes de conserves ou des plaques de tôles martelées, découpées, arrachées ; des morceaux de pagnes multicolores patiemment rassemblés, ajustés les uns aux autres, collés, cousus. Façonnés par Benjamin Déguénon, le métal et le tissu se muent en êtres hybrides, mi-humains mi-animaux – des « chimères », comme il les appelle lui-même – ou en tableaux abstraits. 

 

Pour ce qui est de ses sculptures, Benjamin Déguénon ne les perçoit pas comme des œuvres individuelles, mais comme un peuple multicolore, protéiforme auquel il donne vie à partir des déchets engendrés par la société de consommation. Il y a dans la démarche de Benjamin Déguénon une forte implication humaniste et écologique. Pour l’une de ses premières expositions personnelle intitulée Audience, il avait créé un tribunal d’animaux de fer venus juger les actes, comme les jets de pierre, dont lui-même, enfant, s’était rendu coupable à leur égard : « J'ai fait revivre ces animaux mutilés, blessés pour qu'ils me jugent et qu’enfin ils m‘accordent leur pardon ».

 

Ses dessins quant à eux rappellent l’écriture automatique des surréalistes. Un exutoire, mur des perceptions qu’il recense comme un état de lieux du rêve, mais d’un rêve éveillé, presque palpable.

 

 

 

 

 

 

Euloge GLÉLÉ

(Euloge Sénoumantin Ahanhanzo Glélé, dit) 

Né en 1977, à Cotonou.

 

Formé à Abomey par Cyprien Tokoudagba, Euloge Glélé effectue un premier passage par le dessin. Puisant son inspiration dans la vie quotidienne de ses concitoyens, il commence ensuite à réaliser des portraits des différents corps de métiers et statuts sociaux. Ses '' portraits de genre '', mettant en scène divers personnages dans diverses activités, sont réalisés en argile ou en céramique. Ainsi, les danseuses, les tresseuses de cheveux, les conducteurs de taxi-moto, les maraîchers ou encore des familles entières juchées sur une moto (les zemidjans) servent de sujets pour ces figurines travaillées au couteau, peintes ou laissées à l’état brut.

Descendant des rois d'Abomey, le vodoun tient une place particulière dans son travail. Parallèlement à ces représentations du quotidien, plusieurs de ses sculptures sont consacrées aux divinités du panthéon vodoun et aux revenants, appelés des Eguns.

Derrière l’apparente image d’une vie africaine « folklorique » que peut donner au spectateur inattentif son travail, Glélé cherche à sculpter les « choses qui sont derrière les choses ». C’est ainsi que, récemment et tout en continuant à immortaliser la vie des Béninois, il a développé une forme d’expression plus symbolique. En témoigne son œuvre Bonheur, où des cauris – ces coquillages auxquels l’on prête des pouvoirs divinatoires –, ou encore des pièces de monnaies donnent à l’œuvre une puissante étrangeté.

 

 

Richard Afanou KORBLAH

Né en 1978, à Treichville (Côte d’Ivoire) 

 

Des origines béninoises, togolaises, ghanéennes, ivoiriennes... Est-ce dans ce métissage qu’il faut trouver l’origine de l’ouverture aux autres et de la compassion qui animent l’art de Richard Korblah ?  Car Korblah (aussi appelé RAK), est un artiste engagé, tant en faveur de l’écologie que de l’humanitaire ou du dialogue des cultures. 

 

En 2012, à Dassa-Zoumé, il est témoin des discriminations dont sont victimes les Peuhls, fortement marginalisés, tant au Bénin que dans d’autres pays d’Afrique de l’Ouest où ils sont présents. En ethnographe-artiste, Korblah part à la découverte des coutumes et des rites de ce peuple nomade. Il assiste à leurs cérémonies, notamment celle nommée Goodja qui est un rite de passage symbolisé par la flagellation. 

 

Dés lors, il glorifie cette culture largement méconnue dans des sculptures grandeurs nature réalisées à partir de métal, de bois, de tissus, de pigments naturels. Il lui donne une visibilité qu’elle n’avait pas. De la même manière, il aborde d’autres problématiques contemporaines comme le déplacement des populations, la domination des femmes par les hommes, l’exploitation des enfants… 

 

 

Dans on installation Des Ponts, pas des murs Richard Korblah aborde le sujet de l’instabilité des populations victimes des conflits, esclaves des frontières, des réglementations qui cherchent à contrôler les mouvements des populations.  Cette œuvre monumentale parle des déplacés qui sont victimes des conflits armés, des religions, de la politique ou des problèmes économiques qui sont la cause de leur déplacement. Mais ils sont aussi victimes du rejet des régions et des pays où ils cherchent refuge. La souffrance est leur quotidien. Dans l’installation quatre personnages sont entourés de leurs colis, immobiles, comme dans l’attente d’une liberté incertaine.  

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