Marius DANSOU
Né en 1984, à Cotonou.
Vit et travaille à Cotonou.
Dans du bois flotté de pirogue qu’il ramasse, Marius Dansou voit les visages des pêcheurs, qu’il dessine sur ce bois pour leur donner vie.Ce travail retient l’attention de Dominique Zinkpé qui le prend comme assistant, l’encourage et le conseille.
Marius Dansou développe un art qui lui est propre, créant des masques à partir de pirogues.
Plus tard, il commence un long travail sur les nattes appelées ayônounda en langue fongbe, l’ancienne langue officielle du Dahomey et aujourd’hui langue majoritaire au Bénin.
C’est en parcourant les albums photo de sa mère que Marius Dansou fut frappé par la dimension artistique et la grande variété des coiffures que celle-ci y arborait. Il y puise son principal sujet pour ses créations.Et c’est avec un matériau particulièrement viril, le fer à béton utilisé d’ordinaire sur les chantiers de construction, qu’il édifie des sculptures inspirées des coiffures traditionnelles béninoises.
Au Bénin, et plus généralement en Afrique, la coiffure féminine a une fonction de langage social particulièrement élaboré. Selon la manière dont elle a structuré ses cheveux entre eux la femme qui l’arbore indique ses intentions, son humeur. Les sculptures de Marius Dansou ne sont pas sans évoquer les clichés de la série Hairstyles du célèbre photographe nigérian J. D. 'Okhai Ojeikere.
Julien Vignikin
Né en 1966 à Ouidah.
Vit et travaille en France.
D'origine béninoise, venu rejoindre l’un de ses frères en France à l’âge de dix ans avec le foot comme objectif, Julien Vignikin s’est formé aux Beaux-Arts de Dijon.
Séduit par la Bourgogne, il s’y est installé et y travaille.
Chez Vignikin, l’art est indissociable de la vie… les deux se mêlent dans une perpétuelle recherche sur ce double mystère.Aussi son expression artistique est-elle une forme de parole – voire d’action – engagée, mâtinée d’émotions vives.
Tout en poursuivant la peinture, sa formation initiale, il a développé un travail d’installations au travers duquel il explore les questions de l’inégalité de l’accès à la nourriture, de la surconsommation, de la migration des populations ou, du fait de la situation actuelle, celles de l’isolement et des pandémies.
De par son utilisation de matériaux de récupération il s’inscrit dans la tradition de l’art brut sans ne jamais trop s’éloigner de son Bénin natal d’où il puise les sujets de certaines de ses œuvres mais plus encore la formidable énergie qui l’anime.