Peintre, collagiste, poète, vidéaste, mais aussi performeur, photographe, imprimeur-éditeur, George Herms est surtout connu et reconnu comme le principal représentant de l'Assemblage Californien. Cet été parisien est une consécration pour lui puisqu’en parallèle de « Made in France », il sera représenté au Centre Pompidou, du 22 juin au 3 octobre 2016, dans le cadre de la très attendue exposition sur la « Beat Generation », premie?re grande rétrospective à Paris et en Europe sur ce phénomène littéraire et artistique international, popularisé par le mythique roman de Jack Kerouak, paru en 1957, Sur la route. Né à New York dans les années 40, ce mouvement de révolte contre le conformisme de l’American Way of Life s’est ramifié jusqu’à San Francisco, au Mexique, Tanger, et surtout Paris qui a conservé la mémoire de cette époque. C’est dans un hôtel situé au cœur du Quartier Latin, au 9 rue Gi?t-le-Cœur, que séjournèrent re?gulie?rement dans les années 50 William Burroughs, Gregory Corso, Allen Ginsberg, Peter Orlovsky, Brion Gysin... Ce haut-lieu de la Bohe?me d’apre?s-guerre, auquel ils donnèrent eux-mêmes le nom de Beat Hotel, fut pour le groupe un laboratoire d’expe?rimentations visuelles et sonores. La Beat Generation, dont George Herms est aujourd’hui encore une figure majeure sur la Côte Ouest des Etats-Unis, a toujours revendiqué une totale liberté d’expression, le décloisonnement des disciplines et des cultures, développant une esthétique underground pauvre, extatique et contemplative, avec la folle ambition de transformer le monde grâce à l’art. Les beatniks ont non seulement annoncé la déferlante à venir de la libération sexuelle et du mode de vie très décalé de la jeunesse des années 1960, directement inspiré aussi bien les mouvements de mai 1968 que l’opposition à la guerre du Vietnam, ou les hippies de Berkeley et Woodstock, mais également profonde?ment marqué la cre?ation contemporaine. Pour cette troisième collaboration, la Galerie Vallois a proposé à l’artiste un challenge inédit : venir créer ses œuvres à Paris directement, un mois avant l’inauguration, puisant sur place tant l’inspiration que les matériaux. Connaissant les multiples talents de cet artiste touche-à-tout, on se doute que tout est possible. Le contenu de cette exposition sera donc jusqu'au bout un mystère... Une seule garantie : tout sera « Made in France », with L.O.V.E, bien sûr.