La galerie Vallois rendra hommage au sculpteur d’origine cubaine Agustín Cárdenas du 6 juin au 30 juillet prochains, autour d’une série de bronzes (tous fondus du vivant de l’artiste), bois et marbres. Né à la fin des années 1920 (1927 précisément), il élit domicile à Paris, dans le quartier Montparnasse, en 1955. André Breton s’amourache le tout premier de son travail, lequel lui offre la chance d’exposer à la galerie « A l’étoile scellée », en 1956 parmi les surréalistes. « Voici jailli de ses doigts le grand totem en fleurs qui, mieux qu’un saxophone cambre la taille des belles. » (André Breton, Paris, 1959). Fort d’avoir couru le monde sa vie durant : l’Amérique, l’Asie, l’Europe et l’Italie en particulier suscitant sa vocation pour le marbre, il nous donne à voir une œuvre au dialogue universel entre formes et matières. A juste titre, d’aucun le classe parmi les pionniers de la sculpture moderne aux côtés d’Arp et Brancusi. Ses formes totémiques s’étirent vers l’abstraction avec sensualité, spiritualité et poésie à la fois (voir « Bois brûlé »). Héritier manifeste de l’art mixte des Caraïbes, il célèbre le langage de la culture africaine (voir « Petit Dogon »). Sa main porte également une sculpture empreinte de générosité tout en arrondi tel un acte amoureux (voir « Le Baiser »).