« Dans la série Chimères et Merveilles, Coco Fronsac, artiste contemporaine, peint à la gouache des masques ancestraux extra-européens sur les visages d’occidentaux photographiés au début du siècle dernier. Un décalage s'installe entre des formes issues des continents de l’Afrique, l’Océanie, les Amériques, l’Asie et le caractère normé des portraits photographiques tels qu’ils se produisaient il y a un siècle. Des mises en scènes troublantes qui nous plongent dans un univers onirique et drolatique tant l’écart entre rite et tradition traduit, selon les uns et les autres, des caractères opposés. Depuis les poses figées destinées à représenter les liens de filiation et les différentes étapes du développement de l’individu (naissance, communion, service militaire, mariage, etc.) jusqu’aux réalisations rituelles non occidentales distancées de nos conventions, se produit, par-delà l’effet surréaliste, un appel à une mémoire universelle. » Valentine Plisnier, historienne de l'art