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Yehuda NEIMAN (1931 – 2011), Les Erotiques

2015-11-06 / 2015-11-28
expos

« Le féminin : visions » La galerie Vallois, dans le cadre du Mois de la photo à Saint-Germain-des-Prés, consacre une nouvelle exposition à l’artiste peintre, sculpteur et photographe Yehuda Neiman, lui rendant ainsi un deuxième hommage posthume après l’exposition de 2011. Né en 1931 à Varsovie dans une famille juive polonaise, Yehuda Neiman vit d’abord en Palestine puis s’installe à Paris en 1954, où il demeure jusqu’à sa mort, à l’âge de quatre-vingts ans. Il a étudié à l’école des beaux-arts de Tel-Aviv de 1945 à 1949, puis à Paris, à l’École des arts décoratifs. S’il fréquente assidûment les membres du Nouveau Réalisme, son œuvre ne participe d’aucun mouvement. Les caractéristiques innovantes et singulières de son travail photographique font néanmoins de lui l’un des précurseurs du mec’art, courant apparu en Europe en 1963 et qui consiste à créer des œuvres par report photographique d’images sur des supports variés selon des techniques de reproduction et d’impression appropriées. L’un de ses sujets de prédilection : le nu féminin, dont il fait l’éloge en explorant l’intimité et la sensualité des courbes, déclinant à plaisir leur dimension érotique. En effet, Yehuda Neiman ne se contente pas de ses prises de vues des secrets du corps féminin, il les multiplie, les fragmente, les assemble, composant des montages kaléidoscopiques et charnels, dont certains seront transposés dans l’espace tridimensionnel sous forme de sculptures. Ainsi ont été réunis dans cette exposition quelque vingt photographies et photomontages, noir et blanc et monochromes, mais aussi des œuvres d’autres matières et dimensions dans lesquelles il a reproduit et fait évoluer ces images originelles au cours des années 1963 et 1967-1968. Mis en œuvre, les principes de la répétition, de la symétrie axiale et du renversement font osciller le travail photographique de Yehuda Neiman entre figuration, géométrisation et abstraction. Sous le prisme de ces développements cinétiques et vibrants, la puissance créatrice du photographe agit tel un Eros ou un Cupidon offrant une voie d’épanouissement au désir amoureux. Pierre Restany, principal critique de son œuvre avec Gérard Xuriguera, écrira : « Ses images de la chair sont belles comme l’amour. » Valentine Plisnier, historienne de l'art


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